Saviez-vous que c’est au Québec où l’on retrouve les gens les plus stressés au pays ? En effet, selon les résultats d’une enquête menée par Statistique Canada, la proportion de personnes qui ont déclaré que la plupart de leurs journées étaient « assez stressantes » ou « extrêmement stressantes » était supérieure à la moyenne nationale dans la Belle Province. À l’échelle canadienne, c’est donc près de 6,7 millions de personnes qui se considèrent stressées par les aléas de la vie. Y aurait-il des aliments qui pourraient aider à diminuer le stress ? Zoom sur les associations potentielles entre certains aliments et le stress chronique.
Des aliments anti-stress?
La consommation de glucides – lire ici « aliments sucrés » ou de type « comfort food » - a longtemps été associée à l’atténuation temporaire des symptômes de la dépression. En effet, les niveaux de sérotonine – l’hormone du bonheur – augmentent en fonction de la quantité de glucides consommés. Par contre, bien que ce lien soit démontré depuis plusieurs années, quelques études pointent en direction inverse. Ces études prétendent que c’est plutôt le stress et les symptômes de la dépression qui nous poussent à faire de moins bons choix nutritionnels. Les chercheurs ont démontré que les individus qui vivaient une période de stress rapportaient consommer des aliments qu’ils ne mangeraient pas normalement et que la raison qui les poussait à faire ainsi était pour se sentir mieux.
On peut donc dire que les aliments riches en sucres aident temporairement à soulager le stress, mais à quel prix ? La consommation de ces friandises, boissons sucrées, gâteries, desserts pourraient bien expliquer les quelques kilos supplémentaires qu’on voit apparaître chez les individus atteints de stress chronique.
Important le déjeuner?
On ne cesse de le rappeler, mais le déjeuner est probablement l’un des repas les plus importants de la journée. Dans une étude récente parue en novembre 2016 dans le Journal of the Academy of Nutrition and Dietetics, les gens qui sautaient le déjeuner étaient moins susceptibles de respecter les recommandations nutritionnelles et étaient plus enclin à consommer des calories vides en soirée. Le stress était directement relié à la prise alimentaire de sucres ajoutés après l’heure du souper alors que les apports alimentaires ne semblaient pas du tout être affectés par le stress chez les individus qui avaient l’habitude de prendre un bon déjeuner.
Il n’y a donc pas d’aliment qui a des propriétés anti-stress clairement définies. Or, on sait que le mode de vie, dont une saine alimentation, le fait de déjeuner et la pratique régulière d’activité physique aident à diminuer le stress. Certains aliments aideraient par contre à favoriser le sommeil, ce qui pourrait être une bonne stratégie afin de réduire le stress. Plusieurs études scientifiques se sont penchées sur la consommation de lait, de cerises acides (appelées aussi griottes), de kiwis, de thé à la camomille, mais aucune ne s’est avérée assez robuste pour mener à une conclusion claire.
En conclusion, le but ultime demeure d’apprendre à mieux gérer son stress pour éviter les prises alimentaires d’aliments sucrées et riches en gras qui sont souvent consommés lors de périodes de stress. Ne cherchez donc pas à éliminer le stress via l’alimentation, mais pratiquez plutôt le yoga ou la méditation. Résultats assurés.
Familiprix en collaboration avec Hubert Cormier