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La paralysie du sommeil : un phénomène méconnu

Publié le 13 septembre 2024 à 12:21 / Mis à jour le 13 septembre 2024 à 13:41

La paralysie du sommeil est un phénomène fascinant, mais peu compris, qui touche un nombre surprenant de personnes à travers le monde. Bien qu’il ne s’agisse généralement pas d’un trouble grave, il peut s’avérer terrifiant pour ceux qui en font l'expérience. Dans cet article, nous explorerons en profondeur la paralysie du sommeil, ses symptômes, ses causes potentielles, et les actions que vous pouvez entreprendre pour atténuer son impact.

Qu’est-ce que la paralysie du sommeil?

La paralysie du sommeil fait partie d’un groupe de troubles appelés parasomnie, tout comme le somnambulisme ou les terreurs nocturnes. Elle survient lorsque, durant la phase de sommeil paradoxal, le cerveau est éveillé, mais le corps reste temporairement paralysé. En d'autres termes, une personne affectée est consciente de son environnement, mais se retrouve incapable de bouger ou de parler. Ce phénomène peut survenir au moment de l’endormissement ou du réveil, soit en début ou en fin de cycle du sommeil. La paralysie touche principalement les grands muscles, notamment ceux des bras, des jambes et du tronc, ce qui empêche tout mouvement volontaire. Toutefois, il peut arriver que les muscles plus petits, comme ceux des paupières ou des doigts, restent fonctionnels.

La paralysie du sommeil est souvent de courte durée, mais l’incapacité soudaine à bouger peut être la source d’une grande angoisse pour ceux qui en souffrent. Dans la majorité des cas, cet état dure quelques secondes à quelques minutes avant que la personne ne récupère la pleine maîtrise de son corps. Toutefois, cette expérience peut paraître interminable et est souvent perçue comme extrêmement perturbante, voire traumatisante, notamment lors des premières occurrences.

Quels sont les symptômes?

Outre l'incapacité de bouger, plusieurs symptômes psychologiques et physiques peuvent accompagner cet état. Les personnes qui vivent un épisode de paralysie du sommeil rapportent souvent un sentiment de suffocation ou d’oppression. Dans certains cas, des hallucinations visuelles ou auditives peuvent survenir, rendant l’expérience encore plus effrayante. Il n’est pas rare que les personnes touchées perçoivent une présence malveillante dans la pièce, voire sur leur propre corps. Ce phénomène est souvent associé à un sentiment de terreur incontrôlable, renforçant ainsi la détresse psychologique liée à l’épisode de paralysie.

Ces hallucinations et sensations sont le résultat d’un décalage entre l’activité cérébrale et l’immobilité corporelle. Lorsque notre cerveau commence à se réveiller avant que notre corps ne soit pleinement sorti de l’état de sommeil paradoxal, il peut projeter des images et des sons issus de nos rêves dans notre environnement éveillé. Cette superposition de l’état de rêve sur la réalité est ce qui rend l’expérience si troublante.

Quelle est la durée?

Bien que l’épisode lui-même soit généralement court, pouvant durer de quelques secondes à quelques minutes, l’impact psychologique peut se prolonger bien au-delà de la durée réelle de la paralysie. Pour certaines personnes, les épisodes sont occasionnels, mais pour d'autres, ils peuvent se produire fréquemment, surtout durant des périodes de stress ou de fatigue accrue. Dans les cas les plus graves, la répétition des épisodes peut même conduire à une anxiété anticipatoire, où la personne développe une peur de s'endormir par crainte de revivre l'expérience de paralysie.

Quels sont les facteurs de risque?

Ce trouble est assez fréquent et plusieurs références mentionnent que près de 20 à 30 % de la population ont déjà vécu un épisode. Les personnes âgées de 18 à 35 ans sont plus à risque de vivre ces épisodes. Le stress, les traumatismes, un état dépressif ainsi que le manque de sommeil peuvent contribuer à l’apparition des épisodes de paralysie du sommeil. Certaines études mentionnent aussi que le fait de dormir sur le dos pourrait être associé à un plus grand risque d’être atteint de ce trouble. Le fait de souffrir de narcolepsie pourrait aussi être un facteur de risque.

Quoi faire?

La solution peut paraître simple en théorie, mais lorsque vient le temps de l’appliquer, c’est une tout autre histoire. En effet, il suffit de rester calme et d’avoir des pensées positives. Évidemment, lorsque la personne est paniquée par le fait d’être paralysée et qu’elle a la sensation d’étouffer, il n’est pas toujours simple de rester calme. Des exercices de relaxation et une bonne hygiène du sommeil font donc partie de la solution. Il faut donc notamment avoir un environnement de sommeil optimal, éviter les produits caféinés en fin de journée et éviter les écrans en soirée.

Si un trouble dépressif est sous-jacent, il est primordial de le traiter, de même que si une fatigue extrême est présente. Dans ces cas, il est donc important d’aborder le sujet avec un professionnel de la santé.

Quand consulter?

Bien que ce trouble ne soit pas dangereux, il peut être nécessaire de consulter un professionnel de la santé si les épisodes sont récurrents. En effet, il est important d’éviter qu’une détresse et une anxiété importante ne s’installent. Il est donc recommandé de consulter votre professionnel de la santé avant que la situation devienne problématique. 

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