Mieux comprendre l’anxiété de performance
Que ce soit à l’école ou au travail, il est normal de se sentir fébrile, même stressé, lorsqu’on doit accomplir une tâche importante (examen, entrevue d’embauche, négociations, etc.). Quand l’anxiété prend une place démesurée et cause de la souffrance, ce n’est plus une réaction normale. On parle alors d’anxiété de performance.
Des pensées et des émotions qui s’emballent
L’anxiété de performance se manifeste avant, pendant et après la situation stressante. Elle peut engendrer de la peur, une crainte démesurée d’échouer, voire mener à des crises d’angoisse ou de panique.
Les personnes qui souffrent d’anxiété de performance ont des pensées négatives qui dégénèrent souvent en scénario catastrophe. Par exemple, lors d’un examen : «je ne me souviens plus de rien» mènera à «je suis nul», puis «je n’aurai jamais de diplôme», et enfin «je vais finir sans abri».
Certaines personnes peuvent aussi avoir des attentes inatteignables et croire qu’elles n’ont pas le droit à l’erreur.
Des symptômes bien réels
Migraine, problèmes digestifs, tremblements, transpiration excessive, irritabilité et insomnie sont des exemples de manifestations physiques de l’anxiété de performance.
Des comportements compensatoires
La peur de l’échec pousse souvent les personnes qui vivent de l’anxiété de performance à éviter une tâche ou activité. Ces personnes ont aussi tendance à éviter la critique et à rechercher les commentaires positifs.
Plusieurs sont perfectionnistes, ce qui paradoxalement peut leur nuire. En effet, les personnes perfectionnistes ont tendance à accorder trop d’attention aux détails et à ne pas accorder assez d’attention aux thèmes centraux.
Réduire l’anxiété de performance
Pour vraiment maîtriser l’anxiété de performance, il faut généralement faire un travail d’introspection afin de mieux comprendre les peurs et croyances qui alimentent cette anxiété. La thérapie cognitivo-comportementale est très utile, notamment parce qu’elle aide la personne à remplacer les pensées négatives par des pensées plus constructives. Elle aide aussi la personne à comprendre que sa valeur réside dans ce qu’elle est et non ce qu’elle fait.