Comme bien des parents, vous appréhendez probablement le moment d’administration du prochain vaccin de votre enfant. Il n’aime tout simplement pas les piqûres, comme vous peut-être. Plusieurs professionnels de la santé se soucient du bien-être de nos jeunes et cherchent à leur manière à les distraire pour diminuer l’inconfort associé aux injections et prélèvements sanguins. Une équipe italienne aurait trouvé une façon originale d’y arriver. Mickey Mouse et ses amis ont été d’un grand secours!
Des médecins ont évalué la douleur ressentie par 69 enfants âgés de 7 à 12 ans lors d’une prise de sang. Ils ont réparti les enfants au hasard en trois groupes : un groupe contrôle qui étaient seuls avec le médecin ou l’infirmière pour la procédure, un groupe qui étaient distraits passivement par l’écoute d’un dessin animé pendant la procédure et un troisième qui étaient distraits activement par leur mère. Les chercheurs ont demandé aux enfants et à leurs mères d’évaluer séparément l’intensité de la douleur.
Les enfants du groupe contrôle ont rapporté le plus haut niveau de douleur lors de la prise de sang, suivis par les enfants distraits par leur mère. Ceux qui regardaient le dessin animé ont eu deux fois moins mal que les autres. Les mères, quant à elles, ont évalué que la douleur de leur enfant était plus vive lorsqu’elles étaient en sa présence. Le fait d’être seul avec le médecin ne semblait pas moins douloureux pour l’enfant selon le point de vue des mères. Ces dernières ont également évalué que la douleur était moins intense si l’enfant regardait la télévision.
Regarder des dessins animés semble donc faciliter les prises de sang ou les injections chez les enfants, davantage même que la présence maternelle. Les chercheurs expliquent ce phénomène par le pouvoir distrayant de la télévision ou la sensibilité des enfants à la charge émotionnelle de la mère. On observe les mêmes réactions, à peu de choses près, chez des enfants qui reçoivent des traitements contre le cancer. La zoothérapie pratiquée dans certains hôpitaux a des effets positifs sur le seuil de douleur des enfants et leur capacité à endurer des traitements difficiles.
Les enfants ont peur d’avoir mal, même lors d’examens mineurs. Cela représente une source de stress pour eux. Cette étude pourrait donner des idées nouvelles aux professionnels de la santé pour distraire les enfants lors de procédures médicales.