Bien vivre dans une maison bigénérationnelle

La maison bigénérationnelle (ou intergénérationnelle) est de plus en plus convoitée par les familles québécoises. Bien qu’elle puisse engendrer quelques divergences d’opinions entre les membres de la famille, les avantages de ce type d’habitation sont considérables.

Le modèle de la maison bigénérationnelle

Ce type de maison est constitué de deux aires d’habitations distinctes, mais qui communiquent entre elles. Situé au même niveau, chacun des espaces de vie possède normalement une entrée indépendante, une cuisine, un salon, une salle de bain et des chambres à coucher respectives, afin que chaque partie puisse profiter de son autonomie.

Les avantages de la maison bigénérationnelle

La maison bigénérationnelle permet la cohabitation entre les générations, soit généralement les grands-parents, les parents et leurs enfants. Ce style de vie comporte plusieurs avantages de part et d’autre.

L’entraide

Le fait d’habiter tout près l’un de l’autre permet aux enfants de prendre soin de leurs parents vieillissants. Les personnes d’un certain âge sont souvent beaucoup plus à l’aise dans une maison bigénérationnelle, un endroit confortable, rassurant et sécuritaire.

De l’autre côté, les grands-parents sont à même de rendre certains services aux parents, tels que garder leurs petits-enfants, aller les chercher à l’école, aider aux devoirs ou même à la routine du dodo.

La répartition des tâches domestiques

L’un des bienfaits de la cohabitation réside dans la séparation des tâches domestiques, que ce soit au niveau de la préparation des repas, du ménage de la maison, des courses à faire ou de l’entretien du terrain.

Grâce à cette répartition des tâches, les grands-parents se sentent utiles, alors que les parents sont en mesure de mieux concilier le travail, la maison et la vie familiale.

La transmission du savoir-faire

Il n’y a pas de doute qu’une maison bigénérationnelle permet de créer des souvenirs inestimables. Les petits-enfants sont susceptibles d’apprendre des choses à leurs grands-parents, par exemple au niveau de l’informatique ou de la technologie. Quant aux grands-parents, ils aiment bien partager leurs recettes, leurs trucs de jardinages ou leurs points de vue sur différents sujets. Cette transmission de connaissances donne lieu à de beaux rapprochements.

La stabilité financière

Le fait d’habiter une maison bigénérationnelle donne l’occasion de partager les frais s’y rattachant, par exemple, l’hypothèque, l’électricité, l’Internet, les réparations, etc. Les économies ainsi réalisées peuvent servir à autre chose, comme les activités familiales.

Les désagréments de la maison bigénérationnelle

En abritant sous le même toit plusieurs générations, il est possible de vivre de petits désagréments, et ce, malgré toutes les bonnes intentions.

Les différends

Provenant de générations différentes, les résidents d’une maison bigénérationnelle font parfois face à divers désaccords en ce qui concerne les valeurs ou les croyances. Les divergences d’opinions quant à l’éducation, au mode de vie et aux règles familiales peuvent également créer quelques frictions.

Une bonne communication, ainsi que beaucoup de compréhension, demeure primordiale pour favoriser l’entente entre les générations.

L’intimité

Il peut être difficile des deux côtés d’avoir accès à son intimité, soit par la trop grande présence des grands-parents, ou à l’inverse, l’envahissement des petits-enfants.

Il est donc important d’établir des limites dès le départ, afin d’avoir des moments de tranquillité et des moments en famille, en temps et lieu.

Les finances

Vivre dans une maison bigénérationnelle amène généralement des coûts supplémentaires. En effet, parfois, les problèmes de santé et les soins apportés aux personnes vieillissantes exigent des frais, sans compter l’aménagement de l’environnement, selon les besoins.

Il faut alors bien évaluer les moyens financiers de la famille.

La division des tâches

La répartition des tâches domestiques engendre parfois des conflits. Bien sûr, il faut prendre en considération la condition des grands-parents (mobilité) et le travail des parents.

La discussion est de mise, afin d’attribuer les tâches, selon les capacités de chacun. Le fait de mettre toutes les attentes sur papier permet souvent d’y voir un peu plus clair.

Les motivations derrière l’acquisition d’une maison bigénérationnelle

Malgré les petits points négatifs, l’acquisition d’une maison bigénérationnelle comporte son lot de bienfaits.

Les familles se montrent souvent intéressées pour des raisons d’économies, de soutien émotionnel ou de renforcement des liens. La cohabitation permet aussi aux grands-parents de demeurer autonomes plus longtemps.

Quelques conseils pour une bonne cohabitation

Certains détails doivent être mis au point, avant même d’emménager, pour s’assurer que tout le monde soit satisfait. Ayant déjà vécu l’expérience, voici quelques conseils d’Élise, cofondatrice des médias Vie de Parents et Vie de Grands-Parents, à ne pas négliger :

• Établir des balises claires (la porte barrée, les heures de disponibilité, la visite des petits-enfants, les règles de vie, etc.), et bien sûr, en informer les enfants (petits-enfants) par la suite;
  • De son côté, Élise avait fait installer une lumière entre les maisons. Le vert indiquait que l’autre était disponible, tandis que le rouge indiquait que la personne était occupée.
• Discuter des factures à payer;
  • Faire un budget entre les parties permet de s’assurer que les conditions conviennent à tous.
• Prendre soin des membres de la famille;
  • Les grands-parents peuvent aider à prendre soin de leurs petits-enfants, mais la famille prend aussi soin des grands-parents.

Finalement, la discussion et le respect sont des solutions importantes pour réussir sa cohabitation entre générations. N’hésitez pas à consulter un professionnel de l’immobilier qui pourra vous renseigner sur les meilleures options destinées à votre famille.

Texte rédigé en collaboration avec Vie de Grands-Parents.