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Aborder le sujet du deuil animal avec son enfant

Publié le 18 octobre 2024 à 13:18 / Mis à jour le 18 octobre 2024 à 15:05

Les animaux domestiques occupent une place de choix au sein de plusieurs familles. Souvent, les enfants considèrent leur animal de compagnie comme un ami, un confident, une source de réconfort et même, un véritable membre de la famille.

Cependant, un jour ou l’autre, ceux-ci sont confrontés à la mort de leur fidèle compagnon et aux multiples émotions engendrées par la situation. Alors, en tant que parents, comment bien accompagner son enfant dans le deuil animalier? Voici quelques pistes de réflexion. 

La perception de la mort

Il est important de comprendre que les enfants ne perçoivent pas la mort de la même façon que les adultes. Avant l’âge de 5 ans, ils éprouvent beaucoup de difficulté avec la notion de permanence vis-à-vis de la mort. C’est plutôt vers l’âge de 9 ans que l’enfant est en mesure de mieux comprendre cet aspect.

Face à la perte d’un animal, vous pouvez expliquer doucement à votre enfant que la mort et le deuil font partie intégrante du cycle de la vie.

Les réactions possibles

Les enfants sont susceptibles d’être submergés par une panoplie d’émotions lorsqu’ils vivent un deuil animalier, selon l’âge et le stade de développement, allant de la tristesse à la colère, en passant par la peur, la culpabilité et la mauvaise humeur.

Des malaises physiques sont également en mesure de faire leur apparition, tels que des pleurs, des perturbations du sommeil (insomnie, cauchemars, etc.), un manque de concentration, une perte d’appétit, etc.

Sachez que ces comportements sont tout à fait normaux et qu’ils s’estomperont avec le temps.

L’annonce du décès

Il est inutile de cacher la vérité à l’enfant lorsque survient le décès de l’animal. Peu importe les circonstances du décès, il est important d’expliquer la mort avec des mots simples, et ce, sans ambiguïtés. Des expressions, telles que « il s’est endormi » ou « il est parti en voyage » sont à éviter, car l’enfant pourrait développer la peur de s’endormir ou attendre patiemment le retour de son animal, sans jamais que ça se produise.

Une discussion au sujet des circonstances entourant la mort de l’animal est également appropriée.

Par exemple, pour une mort naturelle, il est souvent nécessaire de parler du cycle de la vie avec l’enfant, mais aussi de lui rappeler la chance qu’il a eu de vivre de si beaux moments avec son animal.

Dans le cas d’un accident ou d’une maladie, l’enfant a souvent plusieurs questions qui lui viennent à l’esprit. Il est important de répondre honnêtement, sans toutefois aller dans les détails traumatisants. Même si l’enfant n’en fait pas allusion, il est bon de le rassurer en lui mentionnant qu’il n’est en aucun cas responsable de la mort de son animal.

Lorsque le choix de l’euthanasie est fait, les explications à donner à l’enfant portent souvent sur l’arrêt des souffrances de l’animal. Il peut être bien de préciser que la procédure est sans douleur pour l’animal également. Selon l’âge de l’enfant, la possibilité d’assister à l’euthanasie est une avenue envisageable.

Demeurez disponible et accueillant face à la réaction de votre enfant, afin qu’il puisse s’exprimer et vivre cette épreuve le plus sereinement possible.

L’accompagnement et le soutien

Les parents ont un grand rôle à jouer dans l’accompagnement et le soutien de leur enfant vivant la perte de son animal de compagnie. Cependant, il faut faire attention aux paroles et aux gestes posés, afin d’offrir le support adéquat à l’enfant, sans sous-estimer ce qu’il ressent.

Voici quelques astuces :

À faire

  • Encourager l’enfant à s’exprimer;
  • Dire la vérité;
  • Écouter et répondre aux questions de l’enfant;
  • Organiser une cérémonie ou un rituel d’adieu en famille;
  • Proposer des activités apaisantes à l’enfant (par exemple, dessiner son animal de compagnie).

À ne pas faire

  • Minimiser les émotions de l’enfant;
  • Occuper constamment l’enfant par toutes sortes d’activités;
  • Remplacer tout de suite l’animal décédé par un autre animal;
  • Utiliser des expressions douteuses pour l’enfant (par exemple, « vivre au ciel »);
  • Utiliser des termes compliqués ou traumatisants pour l’enfant.

La période de deuil

L’enfant a besoin de temps pour faire le deuil de son animal de compagnie. La peine est susceptible de durer plusieurs semaines et c’est tout à fait normal. Le processus du deuil est un apprentissage pour l’enfant, qui lui sera utile au cours de sa vie.

Vous pouvez discuter avec la personne qui prend soin de votre enfant, par exemple, une éducatrice ou un professeur, afin de voir si la peine de votre enfant se transpose à l’extérieur de la maison.

Finalement, si vous constatez que la peine de votre enfant ne diminue pas après plusieurs semaines, n’hésitez pas à consulter votre médecin de famille ou un professionnel de la santé.

Texte rédigé en collaboration avec Vie de Parents.

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