Lueur d’espoir dans le traitement de l’épilepsie réfractaire
D’après une étude récente, la stimulation cérébrale profonde serait une thérapie prometteuse de l’épilepsie réfractaire. La stimulation cérébrale profonde est un traitement chirurgical qui consiste à implanter un dispositif appelé un stimulateur (ou « pacemaker »;) dans le cerveau.
L’épilepsie est une maladie neurologique caractérisée par des crises récurrentes. Elles peuvent entraîner une perte temporaire de conscience, des convulsions, de la confusion et des troubles dans la perception des sensations. Le traitement habituel est la prise quotidienne de médicaments préventifs. Malheureusement, on estime que le tiers des patients n’obtiennent pas une maîtrise satisfaisante de leurs symptômes avec les traitements actuels.
D’après une étude récente, la stimulation cérébrale profonde serait une thérapie prometteuse de l’épilepsie réfractaire. La stimulation cérébrale profonde est un traitement chirurgical qui consiste à implanter un dispositif appelé un stimulateur (ou « pacemaker »;) dans le cerveau. Le stimulateur envoie des impulsions électriques vers des régions précises du cerveau. Cet essai clinique a démontré une diminution de la fréquence des crises d’épilepsie avec cette technique.
Les chercheurs ont implanté des électrodes dans le cerveau de 110 patients et ils ont suivi l’évolution de leurs crises d’épilepsie. Tous les patients souffraient de crises d’épilepsie régulières, près de vingt par mois en moyenne, et n’avaient pas eu d’amélioration notable de la fréquence de leurs crises malgré la prise de médicaments. Pendant l’étude, la moitié des participants ont reçu une stimulation électrique alors que les autres n’en ont pas eu (groupe témoin).
Le groupe de patients qui ont reçu le traitement par stimulation cérébrale profonde ont profité d’une réduction de la fréquence de leurs crises 41 % , comparativement à une diminution de 14,5 % pour le groupe témoin. Après deux ans de suivi, 54 % des patients ont profité d’une réduction de la fréquence de leurs crises d’au moins 50 % et quatorze patients ont bénéficié d’une absence de crise d’épilepsie durant une période d’au moins six mois. Il n’y a pas eu d’effet indésirable grave comme des hémorragies au cerveau durant l’essai clinique, mais les patients semblaient plus susceptibles de rapporter des troubles de mémoire ou de la dépression.
La stimulation cérébrale profonde a peu de chance de devenir un traitement de routine de l’épilepsie, car elle nécessite une intervention chirurgicale invasive qui comporte des risques. Malgré tout, pour certains épileptiques qui ne répondent à aucun médicament, elle pourrait être une option très intéressante. Toutefois, plusieurs années de recherche seront encore nécessaires afin d’améliorer la technique chirurgicale, le stimulateur lui-même et les critères d’identification des meilleurs candidats pour la rendre accessible aux patients.