La pollution, plus dommageable pour le coeur que pour les poumons
Selon les résultats d’une recherche, les fines particules qu’on retrouve dans l’air pollué causent plus de dommages au système cardiovasculaire (c’est-à-dire au coeur et à l’ensemble des vaisseaux sanguins) qu’au système respiratoire.
Les chercheurs qui ont mené l’étude ont observé les effets de la pollution dans 116 villes américaines pendant une durée de 16 ans. Ils ont ainsi découvert qu’une augmentation du degré de pollution était associée à un risque plus élevé de mourir d’une maladie cardiovasculaire.
Les chercheurs insistent toutefois sur le fait que la pollution de l’air est loin d’être la première cause d’athérosclérose (le durcissement des artères à l’origine de la majorité des maladies cardiovasculaires). Ils soutiennent cependant que les résultats de leur étude démontrent que la pollution peut provoquer de l’inflammation, accélérer le durcissement des artères et nuire au travail du coeur.
À l’opposé, la pollution ne semble toutefois pas augmenter le risque de développer une maladie respiratoire obstructive chronique, comme l’emphysème et la bronchite chronique. Les résultats suggèrent cependant que les non-fumeurs exposés à la pollution aient un risque plus élevé de mourir des complications d’une pneumonie ou de la grippe (influenza).
Quant à la cigarette, il apparaît évident qu’elle est beaucoup plus nocive que la pollution de l’air, autant pour le coeur que pour les poumons. Les chercheurs ont cependant découvert que les deux facteurs travaillent souvent ensemble pour augmenter davantage le risque de développer une maladie cardiaque ou pulmonaire. Les chercheurs croient que leurs mécanismes pourraient être complémentaires.