La maladie pulmonaire obstructive chronique
La maladie pulmonaire obstructive chronique (MPOC) est une maladie des poumons qui réduit la capacité de respiration. Elle se développe lentement et se manifeste généralement chez les personnes de 40 ans et plus.
La MPOC regroupe l'emphysème et la bronchite chronique. L'emphysème se caractérise par une perte d'élasticité des tissus des poumons qui diminue leur capacité à s'étirer. L'emphysème entraîne une destruction des tissus des poumons. La bronchite chronique est marquée par de l'inflammation dans les bronches, les rendant plus étroites et remplies de mucus.
Causes et facteurs aggravants
La cause la plus fréquente de la MPOC est le tabagisme. La fumée secondaire, l'exposition à un environnement dont l'air est chargé de poussières et la pollution seraient aussi impliqués. Plus rarement, certaines personnes manquent d'une protéine (appelée alpha-1 antitrypsine) qui aiderait à la protection des poumons. Avoir eu des infections pulmonaires fréquentes pendant l'enfance augmente aussi le risque de MPOC.
Puisque les poumons sont déjà fragilisés, certains facteurs peuvent en aggraver les symptômes, dont les suivants :
- les particules dans l'air
- intérieur (poussière, produits nettoyants, parfums);
- extérieur (humidité, pollen, smog, fumée de feux de forêt);
- les températures extrêmes (chaud ou froid);
- les infections respiratoires (rhume, grippe).
Symptômes
Les personnes ayant une MPOC peuvent avoir un ou plusieurs symptômes. Au début de la maladie, les symptômes respiratoires sont présents surtout à l'effort. Ils apparaitront plus facilement à mesure que la maladie progressera. Les symptômes sont :
- de la fatigue;
- des infections des voies respiratoires plus fréquentes et plus longues à guérir;
- un essoufflement, une difficulté à respirer de plus en plus prononcée;
- une toux qui persiste;
- production excessive de mucus (crachat);
- une respiration sifflante;
- une perte de poids inexpliquée.
Prévention
Il peut arriver ce qu'on appelle des exacerbations. Il s'agit d'une aggravation rapide des symptômes, sans rétablissement pendant au moins 48 heures. Les actions suivantes peuvent aider à prévenir une exacerbation de MPOC :
- cesser de fumer;
- éviter les polluants de l'air à l'intérieur comme à l'extérieur;
- éviter les températures extrêmes :
- par temps froid, s'habiller chaudement et couvrir le nez et la bouche d'un foulard;
- par temps chaud, rester au frais, boire beaucoup d'eau, porter des vêtements légers et un chapeau à l'extérieur;
- bouger afin d'améliorer l'apport en oxygène et sa circulation dans le sang (selon les recommandations de l'équipe soignante);
- adopter une saine alimentation (pour prévenir l'obésité et soutenir le système immunitaire);
- se laver les mains régulièrement et se faire vacciner contre les infections virales courantes (grippe, COVID-19, virus syncytial);
- élaborer un plan d'action et de prise en charge de la MPOC avec l'équipe soignante.
Le plan d'action contre la MPOC est un plan personnalisé. Il est conçu avec l'équipe soignante, en fonction des symptômes de la personne et des médicaments qu'elle prend. Il permet de mieux détecter les signes d'une exacerbation et de savoir quoi faire pour la traiter rapidement.
Traitement
La MPOC est une maladie chronique persistante qui tend à progresser graduellement sur une longue période. C'est pourquoi il est important de prendre de bonnes habitudes de vie afin d'en ralentir la progression. Les traitements peuvent prévenir les complications, réduire les symptômes et ainsi améliorer la qualité de vie.
La toute première chose à faire et la plus importante, c'est bien entendu de cesser de fumer si cela est toujours le cas. C'est le meilleur moyen de freiner la progression de la maladie. Des médicaments (p. ex. des inhalateurs de bronchodilatateurs ou d'anti-inflammatoires) peuvent être prescrits afin de permettre un meilleur passage de l'air. Il est très important de bien les prendre afin d'avoir un rendement optimal et efficace. Dans le doute, il faut consulter votre professionnel(le) de la santé.
Des programmes de réadaptation pulmonaire existent, qui touchent à tout ce qui est en lien avec la MPOC : impact psychologique et social, programme d'exercices, nutrition, techniques de respiration, etc. Il ne faut pas oublier de consulter un membre de l'équipe soignante avant de commencer un programme d'exercices.
Enfin, l'oxygénothérapie peut être prescrite dans le cas où la concentration d'oxygène est insuffisante dans le sang. Une intervention chirurgicale n'est utilisée qu'en dernier recours, lorsque les autres traitements ne suffisent plus ou ne fonctionnent pas.