L’obésité chez les jeunes Canadiens : quelques solutions pratiques
En un quart de siècle, le taux d’obésité chez les jeunes Canadiens a quintuplé. En 2005, 33 % des enfants présentent un surpoids, et 10 % sont obèses. Ces statistiques inquiètent grandement les autorités sanitaires. Une étude récemment menée par l’Institut canadien d’information sur la santé avait comme objectif de cibler différents facteurs de risque d’embonpoint afin de permettre la mise en place de mesures préventives. C’est ainsi que près de 5 000 étudiants du secondaire ont été interrogés sur leurs habitudes alimentaires, leurs activités ainsi que sur leur milieu familial et scolaire.
L’analyse des résultats obtenus met particulièrement en évidence l’impact indéniable d’un encadrement familial et scolaire adéquat sur les habitudes de vie des jeunes. C’est ainsi que l’on constate que les enfants qui se payent un repas à la cafétéria de l’école ont près de 40 % plus de risques de présenter un surplus de poids que leurs compagnons de classe qui apportent leur lunch le midi. Les jeunes qui soupent en famille trois fois ou plus par semaine présentent également une tendance moindre au surplus de poids. Une étude américaine rapporte pour sa part que les adolescentes qui déjeunent de façon adéquate le matin sont moins sujettes au surpoids que celles qui sautent ce premier repas de la journée. L’alimentation, mais surtout les habitudes liées à la prise d’aliments, sont donc au coeur des enjeux sur l’obésité chez les jeunes. La tendance à la sédentarité constitue également un facteur de risque majeur d’embonpoint. Selon les statistiques, près de 60 % des jeunes Canadiens de 12 à 19 ans sont inactifs, ce qui se répercute inévitablement sur leur poids. On observe que le simple fait d’offrir aux enfants des périodes d’activité physique à l’école deux fois ou plus par semaine se traduit par un impact favorable au niveau de la tendance à l’obésité. La recette est donc simple : les enfants doivent apprendre à faire des choix alimentaires sains et à pratiquer des activités physiques régulièrement. L’influence du milieu familial n’est pas à négliger car les jeunes y puisent certaines de leurs valeurs. Ainsi, l’exemple devrait logiquement partir des parents.
On constate donc que les opportunités d’aider nos jeunes à conserver un poids santé sont multiples et simples. Les parents et les éducateurs doivent prendre conscience qu’ils sont en mesure de faire une grande différence par de petites modifications du style de vie et un encadrement adéquat. Pour nos enfants et adolescents, adopter de saines habitudes de vie dès le jeune âge constitue un enjeu crucial. Il est évident que l’impact de mauvaises habitudes acquises jeune est considérable et de grande portée, et que les conséquences se répercutent jusqu’à l’âge adulte.