Du thon c’est bon, mais pas trop souvent
Selon de nombreux experts, les Nord-Américains ne consomment pas assez de poisson, et surtout de poisson « gras » riches en omega-3. Les oméga-3 sont des acides gras essentiels à la bonne santé cardiovasculaire, notamment. Le corps humain n’en produit toutefois pas et il faut donc se les procurer par l’alimentation. Les poissons « gras », comme le thon, le saumon, le maquereau et la sardine, en sont riches. Pour cette raison, les experts recommandent d’en consommer une à deux portions par semaine. Il semble toutefois qu’il vaudrait mieux s’assurer de varier les types de poisson consommé pour éviter de s’exposer à des taux trop élevés de mercure.
Le mercure est un minéraux qui se retrouve dans les cours d’eau à la suite de l’activité humaine. Une fois dans l’eau, des bactéries le transforment en méthylmercure, un produit toxique qui s’accumule dans la chair des poissons. On sait aujourd’hui que ce sont les gros poissons prédateurs (qui se nourrissent d’autres poissons) qui en contiennent le plus. Le problème, c’est qu’une fois fixé à la chair du poisson, il est impossible d’éliminer le méthylmercure. Même la cuisson n’y fait rien.
Qui plus est, les taux de mercure varient beaucoup en fonction de la provenance du poisson, particulièrement pour le thon. Malheureusement, il est presque impossible de connaître la provenance du poisson qu’on achète ou qui est utilisé pour préparer nos sushis préférés. De plus, les poissons sont rarement analysés pour déterminer leur taux de mercure. Le consommateur peut donc difficilement savoir si le thon qu’il consomme contient peu ou beaucoup de mercure.
Comme l’intoxication au mercure peut causer des lésions au cerveau, il est important de bien choisir les poissons que l’on mange. Il n’est pas question de se passer de poisson toutefois. En effet, les bienfaits de la consommation de poisson, notamment par leur apport en oméga-3, sont trop importants. Tout est donc dans le choix de l’espèce et la fréquence de consommation.
Les experts recommandent donc de manger au moins deux portions de poisson par semaine, mais de varier les espèces. Plusieurs espèces de poisson ne contiennent que de très faibles taux de mercure, notamment le saumon (sauvage ou d’élevage), la truite, la morue, la plie et le tilapia. C’est aussi le cas de fruits de mer comme la crevette, le crabe et les pétoncles.
Pour demeurer en santé, il faut être actif physiquement et avoir une alimentation variée. Santé Canada a récemment révisé le guide alimentaire canadien. Vous pouvez le consulter pour connaître les recommandations. La variété dans votre assiette, c’est bon pour la santé!