La fertilité masculine subit aussi les assauts du temps.
En Occident, l’âge moyen des parents au moment de la naissance du premier enfant a augmenté considérablement au cours des dernières décennies. On sait pourtant que les femmes qui mettent au monde « sur le tard » ont plus de risque de subir une fausse couche ou d’avoir un bébé atteint d’une maladie génétique comme la trisomie 21 (syndrome de Down). Mais qu’en est-il des hommes? Une étude de petite envergure a permis de constater une augmentation des défauts génétiques dans le sperme des hommes plus âgés. Ces résultats suggèrent que, tout comme pour les femmes, les hommes qui retardent le moment d’être papa pourraient avoir plus de difficulté à concevoir et être plus à risque de transmettre à leur progéniture certaines maladies génétiques.
Près de 100 hommes américains ont accepté de participer à cette étude. L’examen de leur sperme a permis d’observer une augmentation des mutations génétiques pouvant entraîner de la schizophrénie, de l’achondroplasie (une forme de nanisme) ou le syndrome d’Apert, responsable de malformations du crâne. Par ailleurs, le nombre et la mobilité des spermatozoïdes n’étaient pas associés à ces modifications génétiques.
Cette petite étude ouvre la porte à de nombreuses autres recherches, notamment sur les effets de l’environnement et du mode de vie sur la qualité du sperme.