Une nouvelle arme contre le VIH

Regardons la situation en face. L’épidémie de VIH/SIDA n’est pas près de s’éteindre et ce, malgré les nombreuses campagnes de sensibilisation à l’échelle du globe. Pour de nombreuses personnes, l’abstinence et l’utilisation du condom masculin ou féminin semblent difficiles à appliquer au quotidien, tandis que la mise au point d’un vaccin contre le VIH progresse à pas de tortue. Entrera possiblement en scène une arme insoupçonnée : les microbicides.

Le terme microbicide englobe un ensemble de produits qui se présentent sous la forme de suppositoires, de gels, de crèmes ou de lotions qui sont insérés dans le vagin avant une relation sexuelle dans le but de prévenir la transmission du VIH et de d’autres infections transmises sexuellement (ITS). Ils seraient peu coûteux, pratiques et n’interromperaient pas l’acte sexuel. Une quinzaine de microbicides font présentement l’objet de tests à travers le monde pour étudier leur efficacité.

Cinq microbicides de compositions très différentes ont déjà complété avec succès les études de laboratoire et d’innocuité. Des dizaines de milliers de volontaires féminins provenant de milieux variés testent actuellement leur efficacité réelle en Afrique et en Asie, ce qui représente l’étape ultime avant une commercialisation possible.

Éventuellement, ces produits pourraient se retrouver sur les tablettes d’une multitude de commerces au même titre que les condoms ou les tampons. Pour les personnes à haut risque, telles les femmes, les adolescentes et les personnes homosexuelles, cette avancée pourrait être particulièrement intéressante. De nombreux défis restent néanmoins à venir, notamment parce que le VIH se révèlent un virus doté d’une grande capacité de mutation et d’adaptation contre ses assaillants.