Pourrons-nous éradiquer la maladie du baiser?
Maintenant que des chercheurs ont découvert comment les feux sauvages s’activent, plusieurs croient que l’on pourrait dans un avenir rapproché découvrir un moyen d’éradiquer le virus qui les cause.
Les feux sauvages, qui se présentent habituellement comme des plaies douloureuses et ulcérées au pourtour de la bouche sont causés par le virus herpès simplex (HSV1). Le virus persiste souvent à l’état de dormance dans un nerf du visage, jusqu’à ce qu’il soit réactivé par la lumière du soleil, un système immunitaire affaibli, une situation stressante ou de la fièvre élevée.
Certains médicaments sont utilisés pour traiter les feux sauvages, dont l’acyclovir. Ils diminuent la durée des épisodes, mais ils ne permettent pas de débarrasser l’organisme du virus HSV1, car ce virus ne peut être éradiqué alors qu’il se trouve en état de dormance.
En étudiant les interactions entre différentes molécules produites par le virus, des chercheurs ont compris le mécanisme moléculaire qui permet au virus de se cacher et de réapparaître périodiquement. L’une des substances produites par le HSV1 bloque la formation d’une protéine qui active le virus et déclenche sa réplication. Dans des situations stressantes, le virus fabrique cependant plus de messagers visant à activer le virus que de substance qui bloque son activation : c’est pourquoi la réplication des HV1 est enclenchée.
Les chercheurs pensent que cette découverte pourrait mener à un traitement curatif des feux sauvages où le virus serait artificiellement activé pour ensuite être tué par l’acyclovir, un médicament efficace pour tuer les virus de l’herpès HSV1 en réplication. La maladie du baiser pourrait enfin être chose du passé.