Feux sauvages - Tout sur l’herpès labial
L’herpès labial (communément appelé feux sauvage) survient lorsqu’une personne contracte le virus de l’herpès simplex de type 1 (VHS-1), ou plus rarement celui de type 2.
QU’EST-CE QUI CAUSE LES FEUX SAUVAGES?
L’herpès labial (communément appelé feux sauvage) survient lorsqu’une personne contracte le virus de l’herpès simplex de type 1 (VHS-1), ou plus rarement celui de type 2 (VHS-2, qui cause généralement l’herpès génital). La première infection par le virus peut se manifester par un feu sauvage ou passer inaperçue et ne causer aucune lésion visible. La personne peut aussi ressentir quelques malaises ou faire de la fièvre. À la suite de la première infection, le virus se loge dans une terminaison nerveuse et y demeure à l’état dormant. On estime que près de 90 % de la population sera un jour ou l’autre en contact avec le virus de l’herpès simplex. Toutefois, la majorité des gens développent des anti-corps contre le virus, l’empêchant ainsi de provoquer de nouvelles éruptions. Cependant, environ le tiers des personnes infectées présentent des symptômes à répétition et ce, durant toute leur vie. Les lésions sont incommodantes mais elles n’ont pas de conséquences importantes pour la santé, hormis pour les personnes qui ont un système immunitaire affaibli.
Certaines conditions favorisent l’activation du virus et l’apparition de feux sauvages. La fièvre, la grippe, l’exposition prolongée au soleil ou aux températures extrêmes (chaud ou froid), le stress, l’anxiété, la fatigue, les allergies ainsi que les menstruations sont tous des facteurs qui peuvent précipiter une poussée de feux sauvage. Les personnes qui souffrent régulièrement de feux sauvages apprennent peu à peu à détecter les facteurs qui les provoquent et sont donc en mesure de les éviter.
UNE MALADIE CONTAGIEUSE
Les feux sauvages sont surtout contagieux lorsqu’il y a éruption, mais il semble que 70 % des personnes contacteraient le virus lorsque la personne infectée n’a pas de symptôme. Le virus se transmettrait alors par de microscopiques lésions de la peau. Les feux sauvages sont contagieux tant qu’ils ne se sont pas complètement asséchés. La transmission du virus se fait principalement par contact direct avec les vésicules, ou indirect par des objets contaminés (ustensiles, serviettes, etc.) ou par la salive. Chez les adultes, les baisers ainsi que les contacts sexuels oraux/génitaux seraient les principales voies de transmission.
Bien que le feu sauvage soit habituellement localisé à la bordure des lèvres, il peut s’étendre à d’autres régions du visage (joue, oreille, nez) et du corps. Il faut porter une attention particulière aux yeux puisque leur infection par le virus de l’herpès simplex est très grave.
En grattant un feu sauvage, on risque de propager l’infection à d’autres endroits du visage. De plus, le virus peut se loger sous les ongles en raison du grattage et être transporté vers d’autres endroits propices à son développement, comme les organes génitaux. Le grattage excessif d’un feu sauvage peut aussi ouvrir la porte aux bactéries de la peau et ainsi causer une surinfection bactérienne. Il faut donc se laver fréquemment les mains et garder les ongles courts lorsqu’on présente des symptômes de feu sauvage. On devrait aussi éviter de toucher directement aux lésions qui sont suintantes.
Les personnes souffrant d’herpès labial actif doivent autant que possible éviter tout contact avec les personnes dont l’immunité est compromise (personnes atteintes du VIH/SIDA, personnes âgées, nourrissons, personnes sous traitement de chimiothérapie ou immunosuppresseur). En effet, comme les défenses immunitaires de ces personnes sont affaiblies, l’infection par l’herpès simplex peut s’avérer beaucoup plus grave chez elles.
PEUT-ON ÉVITER LES ÉPISODES DE FEU SAUVAGE?
Il n’existe actuellement aucun traitement permettant de se débarrasser du virus qui cause l’herpès labial. Toutefois, les personnes infectées peuvent adopter certaines mesures pour prévenir l’apparition de feux sauvages ou du moins réduire l’intensité des symptômes.
Tout d’abord, il importe d’éviter le plus possible les facteurs pouvant précipiter une poussée d’herpès. Par exemple, on suggère d’appliquer un baume à lèvre pourvu d’un écran solaire d’indice FPS 15 chaque fois qu’on s’expose au soleil.
Un système immunitaire vigoureux contribuerait à prévenir les récidives. De saines habitudes de vie comme une bonne alimentation, des nuits de sommeil assez longues et la pratique régulière d’activité physique aident à rester en bonne santé globale et à diminuer son risque de subir de nouvelles éruptions.
LE TRAITEMENT DE L’HERPÈS LABIAL
Certaines personnes éprouvent des symptômes avant-coureurs (appelés prodrome) durant les 12 à 24 heures précédant l’éruption du feu sauvage. Ceux-ci se manifestent généralement par une sensation de brûlure, de démangeaisons et de picotements à la bordure des lèvres. La prise d’antiviraux en comprimés dès l’apparition des symptômes avant-coureurs aide à prévenir une poussée d’herpès ou à tout le moins en réduire la gravité. Ces médicaments sont disponibles sur ordonnance d’un médecin. Comme ils ont une meilleure efficacité lorsqu’ils sont pris dans les heures précédant l’éruption du feu sauvage, mieux vaut toujours garder sous la main une dose du médicament antiviral.
Une fois une lésion d’herpès labiale apparue, il n’existe aucun traitement qui puisse la guérir rapidement. On ne peut que mettre en pratique plusieurs petites mesures destinées à soulager l’inconfort, la démangeaison et la douleur qui l’accompagne. Un épisode dure habituellement de sept à dix jours
On peut appliquer des compresses d’eau froide sur les lésions suintantes pour aider à diminuer la douleur. Par ailleurs, il ne faut pas crever les vésicules afin d’éviter que le feu sauvage ne se propage ou laisse des cicatrices après sa guérison. Une fois toutes les vésicules asséchées, on peut appliquer une crème hydratante ou de l’onguent (comme de la vaseline) pour prévenir le fendillement de la surface croûtée. Toutefois, il ne faut pas appliquer de crème sur les lésions qui suintent, car on pourrait favoriser la propagation du feu sauvage au reste du visage. En tout temps, évitez les crèmes à base de cortisone qui favoriseraient l’infection par l’herpès en diminuant la réponse immunitaire.
Si la douleur devient trop importante, on peut prendre un analgésique en comprimé comme l’acétaminophène ou l’ibuprofène, en l’absence de toute contre-indication. Les crèmes disponibles en vente libre (comme le LipactinMD) ou sous ordonnance (ZoviraxMD) sont généralement peu efficaces. Si elles sont appliquées dès le tout début des symptômes, elles pourraient réduire légèrement le temps de guérison, mais elles ne soulagent que très peu l’inconfort lié aux feux sauvages.
On devrait consulter un médecin si les lésions ne guérissent pas en deux semaines, en cas de fièvre ou de symptômes très intenses durant un épisode, si les récidives sont fréquentes ou si les yeux deviennent sensibles à la lumière durant ou après un épisode, ce qui pourrait indiquer que l’infection a gagné les yeux.
EN RÉSUMÉ…
L’herpès labial est une infection virale contagieuse et incurable, mais généralement bénigne. On peut toutefois la prévenir en évitant tout contact direct ou indirect avec le feu sauvage d’une personne infectée. Si vous souffrez d’herpès labial récurrent, vous pouvez prendre certaines mesures afin de prévenir les épisodes de feu sauvage, notamment en apprenant à identifier et à éviter les facteurs précipitants. Malheureusement, il n’existe aucun traitement efficace contre les poussées d’herpès labial; on ne peut que soulager l’inconfort qui les accompagne.
Consultez votre pharmacien ou votre médecin pour obtenir plus d’information sur l’herpès labial et son traitement.