Les cellulaires ne causeraient pas le cancer
Selon une vaste étude danoise, les téléphones cellulaires ne causeraient pas le cancer. Les chercheurs ont suivi 420 000 utilisateurs de cellulaires, dont plus de 52 000 d’entre eux qui en utilisaient un depuis plus de 10 ans et certains depuis plus de 20 ans. Ils ont comparé des factures téléphoniques au Registre danois du cancer, où chaque cas de cancer parmi les habitants du Danemark est consigné. Selon leurs observations, les utilisateurs de cellulaires ne coureraient pas plus de risques que la population générale de développer un cancer du cerveau, des glandes salivaires, des yeux ou la leucémie.
Le doute avait été soulevé il y a quelques années avec des études menées chez les animaux qui avaient mis en évidence certains effets néfastes des micro-ondes dégagées par les téléphones cellulaires. La seule étude qui soulève un doute chez l’humain n’a permis de démontrer aucun lien entre l’utilisation du cellulaire et une augmentation du nombre de tumeurs au cerveau. Par contre, ses résultats montraient une corrélation nette entre le côté du cerveau où les tumeurs apparaissaient et le côté où les gens utilisaient leur cellulaire. Ceci ne constitue pas pour autant une preuve qu’il y ait un lien de cause à effet.
Les téléphones cellulaires émettent des radiofréquences qui peuvent pénétrer les couches externes du cerveau et les structures connexes (p. ex. glandes salivaires, oreilles, yeux). La question est de savoir si ces ondes y causent des dommages. Peu d’études ont été faites pour évaluer leur innocuité sur le corps humain.
Pour l’instant, l’étude danoise est celle qui a suivi le plus grand nombre d’utilisateurs de téléphones cellulaires. Les conclusions, bien qu’encourageantes, ne sont pas définitives. Les chercheurs continueront à étudier les utilisateurs danois pendant encore environ 10 ans, soit jusqu’à ce que certains aient utilisé leur téléphone depuis 30 ans. Les cancers du cerveau peuvent prendre jusqu’à 15 ans avant de se développer et sont loin d’être les plus fréquents. Ainsi, il faut des études menées sur des grands groupes de personnes et pendant une longue durée de temps pour que les données soient significatives.
La plupart des études ne permettent pas actuellement de démontrer un risque accru associé à l’utilisation du téléphone cellulaire. En raison des doutes soulevés, certains organismes, particulièrement en Europe, recommandent de limiter son utilisation le plus possible, ou d’utiliser un système « main libre » pour éloigner l’appareil du corps. Les enfants et les adolescents devraient également, selon eux, limiter le temps passé à parler au cellulaire.
N’échangez pas vos cadeaux de Noël pour autant! Comme dans toute chose, la modération limite souvent les dégâts.