La drogue du viol : le fléau du GHB
La drogue du viol, connue sous plusieurs noms dont GHB, ecstasy liquide, vita-G ou fantasy, représente un danger insidieux dans les milieux festifs et sociaux. Cette substance, souvent méconnue du grand public malgré sa notoriété croissante, nécessite une vigilance accrue pour prévenir ses effets dévastateurs.
Qu’est-ce que le GHB?
Le GHB se présente sous plusieurs formes, principalement liquide ou en poudre blanche (en sac ou en capsule). Sa nature insipide et inodore le rend particulièrement difficile à détecter une fois mélangé à une boisson, ce qui facilite son utilisation à des fins malveillantes. La poudre peut avoir un goût salé, mais lorsque mélangé avec une boisson alcoolisée, son goût est pratiquement indétectable. Son action rapide se manifeste généralement entre 5 à 30 minutes après ingestion, induisant une ivresse soudaine, des pertes de mémoire, des étourdissements et une altération de la coordination motrice chez la victime. Le GHB est très difficile à détecter après le méfait, car il devient indétectable dans le sang après 8 heures et indétectable dans l’urine après 12 heures.
Bien que largement associé à des actes criminels visant à droguer des individus à leur insu, le GHB est également pris volontairement par certains pour ses effets d'euphorie, de relaxation et de désinhibition (diminution de la gêne). Certains culturistes l'utilisent à cause de son action stimulante sur l’hormone de croissance. Ils recherchent donc les effets bénéfiques sur la combustion des graisses et l'amélioration de la performance physique. Certains le consomment aussi afin d’améliorer leurs performances sexuelles. Pourtant, il n’est pas prouvé que le GHB a une action positive sur les performances sexuelles. Ce mythe provient plutôt de l’effet de désinhibition.
De manière moins connue, le GHB est utilisé à des fins médicales sous prescription pour traiter la narcolepsie, bien que son potentiel de détournement et d'abus en fasse une option thérapeutique de deuxième ou même troisième intention. Sa possession et son usage non médical sont sévèrement réprimés par la loi, exposant les contrevenants à des sanctions pénales.
Quels sont les risques du GHB?
Les risques associés à une consommation régulière de GHB sont graves, incluant la dépendance physique et psychologique. Les symptômes de sevrage peuvent être sévères, allant de la panique à l'insomnie et même à des crises convulsives. Une surdose de GHB peut entraîner un coma profond, des difficultés respiratoires et, dans les cas extrêmes, la mort. En l'absence d'antidote spécifique au GHB, les interventions médicales visent principalement à stabiliser le patient et à traiter les symptômes individuellement. L’utilisation de la naloxone pourrait être utile pour renverser les effets des opioïdes si on suspecte une contamination ou une consommation concomitante d’opioïdes. Il n’y a pas de risque à administrer la naloxone même si la personne n’a pas consommé d’opioïdes. À l’inverse, il y a un risque à ne pas l’administrer si la personne est effectivement en surdose d’opioïdes.
Comment prévenir une intoxication au GHB?
Pour prévenir les risques d'intoxication au GHB, il est crucial d'adopter des mesures préventives rigoureuses. Lors des sorties au bar ou lors d'événements festifs, il est recommandé de toujours surveiller de près ses boissons et de ne jamais les laisser sans surveillance. Se déplacer en groupe avec des amis de confiance peut également offrir une protection supplémentaire, permettant une vigilance collective contre toute tentative de manipulation.
En cas de doute sur la composition d'une boisson ou si des symptômes inhabituels apparaissent après consommation, il est impératif de contacter immédiatement les autorités compétentes ou les services médicaux d'urgence. Sensibiliser le public aux dangers du GHB et promouvoir des comportements responsables peuvent contribuer à réduire l'incidence de ses abus et à protéger les individus vulnérables dans les environnements sociaux dynamiques et souvent imprévisibles.
Comme il a été mentionné plus tôt, le GHB est rapidement indétectable dans le sang ou les urines, il est donc important de passer rapidement un test de dépistage si on suspecte avoir été drogué à notre insu.
En conclusion, la lutte contre l'abus de GHB exige une combinaison de prévention éducative, de surveillance personnelle et d'interventions légales strictes. En restant informé et en agissant de manière proactive, chaque individu peut jouer un rôle crucial dans la protection de sa propre sécurité et de celle de son entourage contre cette menace persistante.