L’anorexie ne touche pas seulement les jeunes filles
Selon certains chercheurs, l’anorexie affecte de plus en plus d’hommes. Généralement associée aux femmes, la privation alimentaire excessive dans le but d’améliorer son image corporelle traverserait de plus en plus la barrière des genres.
L’anorexie est typiquement observée chez les jeunes femmes de 10 à 30 ans. Elle est huit à dix fois plus fréquentes chez la femme que chez l’homme. Ce ratio semble toutefois s’abaisser. Au Québec, on estime qu'environ 65 000 jeunes âgés de 14 à 25 ans souffrent de troubles alimentaires.
La culture populaire semble moins imposer une dictature de la maigreur pour les hommes que pour les femmes. En effet, les modèles de « référence » masculins sont certainement plus variés que pour les femmes. Certains hommes aimeraient être maigres comme Mick Jagger, d’autres souhaiteraient être athlétiques comme James Bond alors que certains rêves d’être gonflés et coupés au couteau comme un culturiste. Or, il semble que la tyrannie de l’image et de la minceur touche de plus en plus les jeunes hommes.
L’anorexie se manifeste tant par des symptômes physiques que psychologiques, les plus courants étant une image corporelle distordue, un sentiment d’échec et une perception erronée des fonctions corporelles. Les personnes atteintes peuvent refuser de manger jusqu’à ce que mort s’en suive. Selon Statistique Canada, une anorexique sur cinq meurt des complications liées à son état ou se suicide.
Dépistée tôt, la maladie peut toutefois être traitée. Avec les soins appropriés (tant psychologiques que physiques), on arrive à « guérir » environ 50 % des personnes atteintes. Celles-ci pourront alors mener une vie normale tant sur le plan physique qu’émotionnel.
Comment peut-on pour prévenir l’anorexie? On peut entre autre demeurer vigilant et tenter d’identifier tout comportement excessif ou obsessif envers la nourriture et l’exercice physique, particulièrement chez les adolescents. Les membres de la famille devraient aussi être encouragés à parler librement de leurs émotions. Un proche a un problème de poids? N’hésitez pas à lui en parler et surtout à demander de l’aide auprès de personnes qualifiées. Le personnel du CLSC de votre région pourra vous renseigner sur les ressources offertes dans votre milieu.