4 mythes sur l’autisme
Plusieurs mythes entourent le trouble du spectre de l’autisme (TSA). Nous en déboulonnons quatre.
Mythe 1 : Tous les autistes ont un «don»
Certaines personnes croient, à tort, que toutes les personnes atteinte de TSA ont un «don» particulier, par exemple qu’elles sont surdouées en mathématiques ou en musique. Ce mythe est probablement alimenté par les personnages autistiques qui avaient de tels dons dans certains films ou séries télévisées.
Bien qu’il soit possible qu’une personne autistique ait un tel don, ceci est plutôt rare. Selon certaines études, seulement 1 personne autistique sur 200 aurait un don particulier.
Mythe 2 : L’autisme est causé par un vaccin
On ne connaît pas encore la cause exacte de l’autisme, mais on sait que l’étude qui avait fait un lien entre l’autisme et un vaccin (le RRO, pour rougeole-rubéole-oreillons) en 1998 étaient frauduleuse. Le chercheur a avoué avoir manipulé volontairement les données afin de faire croire à un lien.
Présentement, les études pointent plutôt vers une maladie multifactorielle, c’est-à-dire que plusieurs facteurs seraient en cause, par exemple la génétique, le métabolisme et le système immunitaire. Des cas récents d’amélioration des symptômes suite à la prise d’antibiotique soulèvent la possibilité qu’il y ait un lien entre la maladie et le microbiome (les bactéries, virus et autres microorganismes qui vivent dans le corps).
Mythe 3 : Les personnes atteintes d’un TSA ne ressentent pas d’émotions
Ce mythe est probablement lié au fait que les personnes autistiques ont parfois de la difficulté à entrer en relation avec les autres et ont tendance à éviter les contacts visuels ou les contacts physiques. Malgré ces difficultés, plusieurs études ont montré que les personnes autistiques ressentent des émotions et sont capables d’aimer, mais qu’elles ont parfois de la difficulté à gérer leurs émotions et à exprimer leurs sentiments.
Mythe 4 : on peut guérir les TSA
Il n’existe pas de traitement qui permet de guérir les troubles du spectre de l’autisme et tant qu’on n’en comprendra pas les causes, il sera impossible d’en développer un. Toutefois, il existe plusieurs interventions qui peuvent améliorer les symptômes et la qualité de vie lorsqu’elles ciblent bien les difficultés spécifiques de la personne atteinte.