Psoriasis : évolution mieux comprise
Des chercheurs auraient possiblement découvert la cause du psoriasis, une maladie courante et irritante de la peau. Leur trouvaille pourrait mener à un nouveau traitement de la maladie.
Le psoriasis affecte environ 2 % de la population. Les scientifiques ont découvert que la combinaison d’une protéine appelée STAT 3 et d’un système immunitaire actif est nécessaire pour initier cette maladie de la peau.
Cette maladie chronique se caractérise par des plaques de peau rouges, irritées et recouvertes d’épaisses squames blanches. Des cellules de la peau, les kératinocytes, croissent alors trop rapidement et trop abondamment. Une controverse agitait le milieu scientifique depuis longtemps, à savoir si le problème initial se situait au niveau des kératinocytes ou du système immunitaire.
Les chercheurs ont peut-être découvert la cause de cette maladie, soit possiblement un changement des kératinocytes qui coopèrent avec les cellules du système immunitaire pour le développement du psoriasis. Cette recherche suggère que le psoriasis pourrait débuter par une tentative trop enthousiaste du corps à guérir une plaie.
L’équipe de scientifiques a étudié une protéine impliquée dans la guérison de plaies et dans le développement du cancer de la peau, la STAT 3. L’activation de cette protéine est essentielle dans le processus de cicatrisation d’une blessure. Lorsque la guérison est terminée, les protéines STAT 3 normales retournent à leur forme inactive. Si cette protéine demeure, pour quelque raison, dans sa forme active, le processus de cicatrisation se poursuit et les cellules de la peau se multiplient, causant les plaques de psoriasis.
Les chercheurs ont trouvé des niveaux de protéines STAT 3 élevés dans les lésions de psoriasis chez presque tous les patients examinés.
Présentement, il n’existe pas de traitement pour guérir le psoriasis, bien que les symptômes puissent être soulagés. L’équipe américaine travaillant sur ce projet a mis au point une crème qui a bloqué le processus menant au psoriasis chez les souris, ce qui pourrait éventuellement constituer une nouvelle option de traitement chez les humains. Cette solution contient un fragment d’ADN appelé oligonucléotide qui est conçu pour prévenir l’activation de gènes par les protéines STAT 3. La mise en marché d’un traitement basé sur cette découverte pourrait prendre encore plusieurs années.