Transpiration excessive : quoi faire?
L’hyperhidrose, vous connaissez? Affection peu connue de la population et négligée par la littérature scientifique, l’hyperhidrose n’en constitue pas moins un problème qui peut causer beaucoup d’embarras à ceux qui en souffrent. Il s’agit d’une transpiration excessive aux aisselles, aux pieds ou aux mains. La transpiration est un phénomène normal et nécessaire afin de maintenir la température du corps à la valeur stable de 37°C. Certaines personnes produisent une quantité de sueur qui dépasse de façon considérable le volume requis pour la thermorégulation : c’est alors que l’on parle d’hyperhidrose. On estime que 2,8 % de la population serait victime de ce problème médical, qui se manifeste au niveau des aisselles pour la moitié de ces gens. Il est dommage de constater que près de 60 % des individus affectés ne consultent pas leur médecin à ce sujet, soit par méconnaisance du fait qu’un traitement efficace existe, soit par gène de divulguer ce malaise.
Pour en finir définitivement avec les cernes sur les chandails, les mains moites, les bas humides et la peau irritée, qui sont des conséquences d’une transpiration excessive, plusieurs alternatives de traitement existent. On utilise traditionnellement un gel à base de chlorure d’aluminium et d’acide salicylique qui fonctionne pour 90 à 95 % des individus. Pour les cas réfractaires, il faudra recourir à la chirurgie au Botox. Il s’agit de 10 à 15 injections de toxine botulinique de type A, étalées sur une période allant de six mois à un an. Ce traitement, quoique efficace, avait jusqu’à ce jour l’inconvénient de nécessiter une anesthésie de l’endroit traité. Le docteur Benohanian, dermatologue de l'hôpital Saint-Luc particulièrement actif dans le domaine de l’hyperhidrose depuis plus de 25 ans, vient de proposer une alternative qui permettrait de contourner ce désavantage. Il s’agit en fait d’une mise au point de la technique de base permettant de pratiquer les injections de Botox sans recourir à l’anesthésie, et ce, grâce à l'utilisation d'un injecteur sans aiguille.
Simplifier la chirurgie de la sorte permettra d’augmenter la tolérabilité de l’opération pour plusieurs individus. On peut déjà prévoir les répercussions importantes sur la qualité de vie de nombreuses personnes qui souffrent d’hyperhidrose grâce à cette idée novatrice, issue d’un médecin de chez nous.