L’usage de produits naturels est largement répandu chez les patients cancéreux. Une récente étude britannique a permis de découvrir que cette pratique pourrait nuire aux traitements traditionnels.
Des chercheurs britanniques ont découvert que certains produits naturels pourraient altérer l’efficacité des médicaments contre le cancer. Ils mettent donc en garde les patients et leur rappellent que «naturel» n’est pas synonyme d’«inoffensif».
L’étude a porté sur 300 patients cancéreux traités dans un hôpital londonien. Les chercheurs ont découvert que plus de la moitié d’entre eux consommaient des remèdes à base de plantes ou d’autres suppléments. Parmi les suppléments les plus populaires, mentionnons le gingko biloba, l’échinacée, le sélénium, l’huile de foie de morue et les vitamines. Fait intéressant, les chercheurs précisent que le tiers des patients qui consommait de tels produits ne savait pas vraiment dans quel but ils les prenaient.
Pourtant, la consommation de produits naturels n’est pas sans risques et ceci s’avère particulièrement vrai pour les personnes qui prennent d’autres médicaments. Par exemple, il est démontré que les suppléments d’ail et d’huile de foie de morue peuvent exagérer les effets des médicaments utilisés pour éclaircir le sang chez certains patients cancéreux.
Les chercheurs ont découvert que le millepertuis (St. John’s Wort), un produit naturel très populaire utilisé pour soulager les symptômes dépressifs, peut interférer avec les traitements hormonaux, certains antibiotiques et la chimiothérapie. L’échinacée quant à elle pourrait avoir un effet néfaste sur les traitements des lymphomes et de la leucémie.
Les chercheurs recommandent donc aux patients qui prennent des produits naturels de toujours dire à leur médecin ce qu’ils prennent exactement. Ils leur rappellent aussi que certains produits peuvent ne pas être efficaces et même comporter certains dangers pour leur santé. Les chercheurs affirment qu’il faudra faire d’autres travaux pour mieux comprendre comment les produits naturels peuvent affecter l’efficacité des médicaments traditionnels.