De l’espoir pour la mise au point d’un contraceptif masculin efficace
Des chercheurs australiens ont récemment étudié un contraceptif hormonal masculin auprès de 55 couples et les résultats ont été prometteurs, ce qui laisse croire qu’un tel contraceptif pourrait éventuellement être disponible sur le marché.
Un institut de recherche australien serait parvenu à mettre au point un contraceptif masculin efficace et réversible. L’efficacité du contraceptif a été évalué avec succès chez 55 couples. Il s’agit là du premier contraceptif masculin réversible à être évalué en situation réelle par des couples.
Le contraceptif est composé de deux hormones : de la testostérone (la principale hormone masculine) et de la progestérone, une hormone qu’on retrouve également dans les contraceptifs oraux pour femmes. La combinaison de ces deux hormones administrées en injections à tous les trois ou quatre mois a permis de supprimer la production de spermatozoïdes.
55 couples australiens ont reçu ce traitement pendant plus d’un an. Durant cette période, les couples ne devaient utiliser aucun autre moyen de contraception.
Les résultats sont encourageants. Aucune grossesse n’a été enregistrée au cours de l’étude. De plus, aucun effet secondaire n’a été reporté. Le procédé s’est également avéré réversible puisque quelques mois après l’arrêt du traitement, la production de spermatozoïdes avait repris.
Les effets de ce contraceptif devront toutefois être évalués sur une plus grande période et sur un plus grand nombre d’hommes avant d’affirmer qu’il est sans danger. En effet, la testostérone contenue dans le contraceptif pourrait exercer certains effets indésirables, notamment sur les niveaux de cholestérol sanguin, de même que sur le développement de certains cancers.
Les chercheurs sont toutefois optimistes et croient que leur découverte pourrait mener à la mise au point d’un contraceptif masculin qui pourrait facilement être administré par le médecin de famille.
Une étude internationale a par ailleurs démontré qu’une majorité d’hommes (entre 43 et 84%, selon l’endroit) seraient intéressés à essayer une tel moyen de contraception.