À propos de la Mono (Mononucléose infectieuse)
Communément appelée « mono », la mononucléose est une maladie virale. C’est plus précisément le VEB (virus d’Epstein-Barr) qui est à l'origine de l’affection. La salive semble être son véhicule de prédilection pour se transmettre d’une personne à l’autre — raison pour laquelle on la connaît aussi sous le nom de « maladie du baiser ».
Si cette maladie est plus couramment observée chez les jeunes adultes et les adolescents, elle peut aussi toucher les enfants.
En général, l’infection de la mononucléose chez l’enfant est asymptomatique. Les symptômes (comme la fatigue intense, de la fièvre et un mal de gorge) sont plus fréquents chez les jeunes adultes et les adolescents. On l’appelle alors la mononucléose infectieuse.
Dans les prochaines lignes, apprenez-en davantage sur ses symptômes, son mode de transmission, son diagnostic et plus encore.
Comment la mono se transmet-elle?
Comme lu en introduction, le VEB se transmet principalement par le contact de la salive. Le baiser ou encore le partage d'ustensiles, de verres, de bouteilles, etc. sont donc des modes de transmission connus.
Voici plus de détails sur la période d’incubation et de contagiosité :
Période d'incubation
Dès qu’une personne est infectée, elle est contagieuse. Elle peut donc transmettre le virus de la mononucléose à plus d’une personne avant même de développer des symptômes. Cette période d’incubation varie d’une personne à l’autre, allant de 3 à 6 semaines.
Période contagieuse
La contagiosité de la mononucléose atteint son apogée dans la pointe de la phase symptomatique. Puisque les symptômes deviennent parfois incapacitants, la personne infectée s’isole souvent naturellement pour quelques jours, voire quelques semaines. Permettre le repos à cette dernière n’est pas seulement suggéré pour optimiser la guérison : cela est aussi une bonne manière de protéger son entourage (camarades de classe, collègues, joueurs d’équipes sportives, etc.)
Il est aussi intéressant de savoir que la mononucléose peut être transmise même des mois après la disparition des symptômes.
Quels sont les symptômes de la mononucléose infectieuse (mono)?
La mononucléose infectieuse se manifeste par plus d’un symptôme. De plus, ces symptômes s’avèrent généralement très indésirables. Comme lu plus haut, ces derniers ne laissent parfois d’autres choix à la personne que de rester chez elle pour se reposer.
Tout d’abord, la personne note un mal de gorge. Ce dernier tend à s’intensifier dans les jours suivants son apparition. Le fond de la gorge peut d’ailleurs devenir très rouge et enflé, et devenir le siège de taches blanches ou d’un liquide jaunâtre et visqueux semblable à du pus.
De la fièvre accompagne souvent ce mal de gorge : une fièvre qui ne semble pas s’améliorer à l’intérieur des fameuses 48 à 72 heures.
Aussi, une fatigue extrême, particulière à la mononucléose infectieuse, s’installe chez la personne. Une perte d’appétit peut également être observée.
Une douleur sous-costale gauche (signe que la rate est enflée), des ganglions lymphatiques enflés, un mal de tête lancinant et un malaise généralisé sont également des symptômes courants de la mononucléose infectieuse.
Plus rarement, des plaques qui démangent peuvent apparaître sur le corps. Et quoique plus rares, des complications ne sont pas à négliger.
Quelles sont les complications de la mono?
La complication la plus connue de la mono est la rupture de la rate, c’est pourquoi il est recommandé aux personnes atteintes d’éviter les sports de contact. Très rarement, d’autres complications peuvent survenir, telles que :
- Une atteinte nerveuse
- Des troubles béhavioraux
- Une encéphalite ou une méningite
Comment est-elle diagnostiquée?
Le virus Epstein-Barr provoque une réaction de défense du système immunitaire. Dès lors, ce dernier sécrète un anticorps exclusif au VEB, facilement détecté par des tests en laboratoire.
Pour cette raison, le médecin qui soupçonne une mononucléose infectieuse chez son patient lui prescrit généralement un prélèvement sanguin pour le dépistage.
Les prélèvements lui permettent aussi d’éliminer d’autres causes d’infection, pouvant apporter des symptômes très similaires — comme le cytomégalovirus et l’infection au streptocoque, par exemple.
Comment est-elle traitée?
Premièrement, le médecin avise le patient que cette maladie est contagieuse et se transmet par la salive. C’est ce qui permet à la personne infectée d’éviter toute transmission avec un membre de sa famille (plus particulièrement les enfants ou les adolescents).
En un deuxième temps, il lui suggère (entre autres) de :
- Se reposer, tant que les symptômes sont présents
- Boire beaucoup d’eau
- Dormir suffisamment
Dès que les symptômes diminuent, la personne peut reprendre graduellement ses activités.
Comment prévenir la mononucléose?
À ce jour, il n’existe pas de traitement pour la mononucléose infectieuse et encore moins de vaccin. Néanmoins, la prévention est de mise pour les personnes ayant un système immunitaire affaibli.
Ces dernières gagnent à faire attention de ne pas échanger de baisers et toute autre forme d’activité pouvant interagir avec la salive d’une personne infectée (symptomatique ou au cours de l’année suivant l’infection).
Quand consulter un médecin?
Même si la mononucléose infectieuse est une maladie courante – dont une majorité d’entre nous est d’ailleurs porteuse, il importe tout de même de consulter un médecin si des signes apparaissent.
Des complications peuvent ainsi être évitées et cela peut également empêcher la transmission à autrui.